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MOPPPI – Retour sur la visite d’étude à Madrid

Actualité

Dans le cadre du projet Erasmus+ MOPPPI (Mobilité des Professionnels de la Pénitentiaire, Probation et Insertion), quatre agents du Centre Pénitentiaire de Bordeaux-Gradignan, deux bénévoles de l’association MAI 33 et deux membres du personnel INSUP ont participé à une visite d’étude à Madrid du 4 au 8 octobre dernier. Cette mission d’observation a été organisée avec l’aimable collaboration du service Relations Internationales du Secrétariat Général de l’Administration Pénitentiaire espagnole.

Les participants ont été accueillis par Mr Angel Luis Ortiz, Secrétaire Général. Cet accueil a été l’occasion de présenter l’organisation du système espagnol, la philosophie qui sous-tend l’application des peines et l’organisation de la détention, en particulier au sein des Modules de Respect.

A la suite de cette entrée en matière, nos professionnels du secteur ont pu visiter 3 établissements types :

  • Le Centre Pénitentiaire d’Estremera, à 60 km de Madrid, qui accueille des détenus de catégorie 1, les plus dangereux, dans des unités de sécurité renforcée et des détenus de catégorie 2.
  • Le Centre d’Alcala de Henares, abritant essentiellement des détenus de catégorie 2
  • Le Centre d’Insertion Sociale Josefina Aldecoa, qui héberge des résidents de catégorie 3 en fin de peine, semi-liberté ou sous surveillance électronique.

Accueillis par les équipes de direction des 3 établissements, les participants ont pu observer des activités destinées à l’exécution stricte de la sanction, tout en veillant au maintien du lien entre les personnes sanctionnées et la société. Toute l’organisation et l’ensemble des activités réalisées dans l’établissement visent à la réinsertion et la lutte contre la récidive.

Chaque fois que possible, après évaluation et après signature d’un contrat d’engagement, les détenus peuvent intégrer un Module de respect, unité de vie, d’activités, de formation et de travail pénitentiaire, dont certaines sont mixtes. Les modules proposent un travail sur l’environnement personnel du détenu et l’environnement social de la prison. Les détenus sont tenus de participer à des activités éducatives, culturelles et de réadaptation sociale. Le travail pénitentiaire, géré par la Fondation TPFE y est fortement encouragé et partagé entre le plus grand nombre de personnes.

L’équipe de direction de tous les établissements associe 5 membres, dont un psychologue. De nombreux directeurs d’établissement ont d’ailleurs une formation initiale de psychologues.

Au terme de cette semaine madrilène, les Modules de respect apparaissent incontestablement comme un modèle de gestion carcérale qui a fait ses preuves. Les incidents y sont très rares et l’Espagne connait un taux de récidive parmi les plus bas d’Europe.

Lors de cette mobilité, la délégation a également pu s’entretenir avec la présidente et des bénévoles de l’association MUM, Mujeres Unidas contra el Maltrato, très actives dans la lutte contre les violences faites aux femmes.